
Fissure au pont Rupert : la SDBJ impose des restrictions majeures au transport hors normes

Une fissure détectée lors d’une inspection ciblée
La Société de développement de la Baie-James (SDBJ) a annoncé, le 31 octobre 2025, la fermeture partielle du pont Rupert, après la découverte d’une importante fissure sur un élément d’appui de l’infrastructure. Si les automobilistes peuvent toujours emprunter le pont, le transport hors normes y est désormais proscrit jusqu’à la réalisation de travaux attendus dans les prochaines semaines.
Moins de 24h auparavant, le pont – situé au kilomètre 257 de la route Billy-Diamond – était soumis à une inspection ciblée et de relevés dimensionnels – réalisée par la société AtkinsRéalis sur l’ensemble des ponts de l’axe routier – et ayant mené à cette découverte.
À ce sujet, Emil Tagho, vice-président aux infrastructures à la SDBJ, explique que « cette fissure traduit un signe de surcharge sur certains éléments du pont, donc il a été décidé de limiter la circulation sur ce pont pour des besoins de sécurité des usagers ».
Des infrastructures vieillissantes à réévaluer
Construite dès les années 1970, l’infrastructure avait été initialement conçue pour supporter des charges pouvant atteindre environ 500 tonnes. Toutefois, les stigmates du temps tels que le passage régulier de véhicules lourds et les conditions nordiques accentuent aujourd’hui sa dégradation.
Pour M. Tagho, la détection de cette fissure met avant tout en lumière la nécessité de réévaluer la capacité portante de plusieurs ouvrages similaires à travers la région. En ce qui concerne le pont Rupert, il s'agit d'un pont à câbles, dont les éléments d’appui – aujourd’hui fragilisés – limitent la charge qu’il peut supporter.
À ce jour, la SDBJ attend de premières réponses techniques provenant de la firme AtkinsRéalis dès la mi-novembre, notamment pour évaluer l’ampleur des travaux à réaliser, mais aussi planifier les interventions sur l’infrastructure.
Un impact limité pour les entreprises
Notons que le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) « responsable de toutes les routes sur les terres du domaine de l’état », selon le vice-président aux infrastructures, a également été informé de cette récente situation par la Société de développement de la Baie-James.
Si la majorité des automobilistes ne sont pas concernés par les restrictions, les entreprises effectuant des transports lourds devront quant à elles réviser leurs itinéraires et leur logistique.
« À date, je ne dirais pas qu’il y a un impact majeur, mais cela va quand même demander un ajustement de la part des entreprises qui font des transports au-delà des charges mécaniques (environ 62 tonnes) », souligne Emil Tagho.
Les véhicules en dessous de cette limite peuvent circuler librement, mais les convois transportant des biens ou des équipements lourds devront patienter ou trouver une autre voie.
Des solutions temporaires en attendant la réouverture
La SDBJ espère pouvoir rouvrir entièrement le pont à la circulation durant la période hivernale, lorsque les travaux seront achevés et l’infrastructure sécurisée.
D'ici là, les transporteurs concernés doivent envisager une déviation par la route du Nord, un itinéraire beaucoup plus long reliant Matagami à Radisson en passant par Chibougamau. Une alternative permettant de rejoindre la route Billy-Diamond, au kilomètre 274, mais rallongeant de manière significative les temps de trajet et donc les coûts de transport.




